• L'Est-Républicain du jeudi 27 juillet 1978. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille : "
    " Des Mussipontains le recherchèrent en 1927. "

    " L'article de notre confrère Laprévote sur les trésors cachés (CF ER du 26 juillet), nous a valu d'intéressants renseignements sur l'un d'entre d'eux, celui de Marthille. Cette petite localité située entre Château-Salins et Morhange a connu pendant plus d'une année, à partir de 1927, une effervescence extraordinaire. Une poignée de mussipontains, tous des notabilités à l'époque, dépensèrent sans compter énergie et argent pour retrouver une étrange ruine d'un château féodal.

    L'affaire fit grand bruit.
    Me Charles François, bien connu dans la cité, a conservé les articles publiés sur cette « chasse à l'or » dans de nombreux quotidiens, dont l'Est-Républicain. Grâce à ces archives, nous avons pu reconstituer les grandes lignes de ce pittoresque fait divers.

    Magistrale escroquerie ou sujet d'énigme véritable, le trésor de Marthille a gardé en tout cas son secret. Ceux qui tentèrent de s'en emparer ont aujourd'hui disparu et leur descendance si elle existe encore, s'es apparemment réfugiée dans l'anonymat. L'histoire, en dépit de son aspect rocambolesque qui évoque les meilleurs romans de Maurice Leblanc ou de Gaston Leroux, mérite d'être contée.

    Les principaux auteurs de cette recherche qui commença en 1927 ne pouvaient guère être soupçonnés de crédulité ou de naïveté excessives. Tous occupaient des fonctions qui nécessitaient sérieux, connaissances et sang-froid. Difficile donc de croire que ces personnages aient pu se laisser enflammer l'imagination, sans preuves à l'appui. À moins que le « coup » n'ait été des plus astucieusement montés. Toujours est-il qu'on retrouve dans les coupures des journaux du premier quart de notre siècle, les noms de messieurs Fidel, ancien notaire et maire de Pont-à-Mousson, Romier et Vernon, industriels ou commerçants. Au total, ils furent, selon la chronique, cinq associés qui se lancèrent dans cette aventure ; qui leur coûta, précise-t-on plus de « 25 000F », une somme des plus conséquentes en francs actuels..."


    " Après de patients travaux, le texte pu être en son entier reconstitué. Le jeune Masculier s'en fit faire deux copies et détruisit l'original..."


    " Une légende courait toujours sur cet événement dans la localité, sans d'ailleurs que ses habitants y attachent d'autre intérêt que celui du souvenir amusé. Le comte de Savary, avant d'être fusillé à Belfort, avait caché 17 lingots d'or de 3 kg chacun, des joyaux donnés à ses aïeux par Richelieu, des diamants, sa couronne de comte, une médaille de l'ordre du Saint-Esprit, une croix de Malte, 2000 louis d'or à l'effigie de Louis XV.
    De quoi rêver ! Pour s'assurer de la présence d'une telle fortune, on fit appel à un sourcier fort renommé et décédé il y a quelques années à Pagny-sur-Moselle..."


    Controverses historiques.

    " Malheureusement, pour eux, d'autres allégations contredisent formellement ces douces perspectives. Monsieur Charles Sadoul, historien réputé, s'était penché aussi sur le problème et affirmait qu'il n'y avait nulle part trace de ce mystérieux comte de Savary, sans parenté aucune d'ailleurs avec le Ministre de l'Intérieur sous Napoléon.
    Pour ce qui était du château ou du prieuré de Marthille, aucune pièce n'en évoquait l'existence..."


    " Quoi qu'il en soit, nos cinq découvreurs de trésor mussipontains poursuivirent leurs efforts à grands renforts d'ouvriers, de madriers, et autres ouvrages d'art pour parvenir jusqu'au fameux souterrain où dormait l'or. Beaucoup de peine pour peu de résultat car, à notre connaissance, jamais rien ne fut trouvé. Et tout sombra finalement dans l'oubli.
    Définitivement, peut-être pas. Il y a deux ans, en effet, un correspondant anonyme a téléphoné à la mairie de Pont-à-Mousson pour obtenir des renseignements sur ce légendaire trésor. Et pour consulter éventuellement les dossiers sur cette affaire. Comme quoi, l'espoir de mettre la main sur les coffres du comte est toujours vivace. "

    G. G.

     


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  • L'Est-Républicain du dimanche 5 août 1928. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Les fouilles de Marthille "

    " On a assez ri du fameux trésor introuvable de Marthille, parlons-en maintenant sérieusement, écrit monsieur J-Benoit, dans les « Cahiers Lorrain », organe mensuel des Sociétés Littéraires artistique et scientifique de Metz. Il ajoute :<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Les vacances m'ont procuré l'occasion favorable d'en aller visiter l'emplacement, situé au nord du village de Marthille, à 1900 mètres à vol d'oiseau, dans la forêt appelée : Le Bois des Seigneurs.<o:p> </o:p>Des fouilles opérées l'an dernier, il ne reste que deux puits carrés et profonds, l'un de 10 mètres et l'autre de 5 mètres environ :<o:p> </o:p>

    Une tranchée creusée un peu plus loin avait pour but de mettre à sec une petite mardelle, mais la tranchée n'était évidemment pas assez profonde, et l'eau continue à y croupir. Une pompe fixée à un tronc d'arbre, émergeant de l'autre mardelle, n'a pas obtenu plus de succès. On semble avoir renoncé maintenant à tout espoir d'y découvrir un trésor..."

     

    <o:p> </o:p><o:p>

    " Somme toute, si les fouilles de Marthille n'ont pas découvert le trésor introuvable, elles auront du moins servi à attirer l'attention sur un camp préhistorique dont nous ignorions l'existence. "

     

    <o:p> </o:p></o:p>

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  • L'Est-Républicain du mardi 13 décembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " En cas de découverte, à qui appartiendrai-il ? "

    " Nous recevons de monsieur Charles Sadoul l'intéressante lettre suivante :
    Mon cher confrère, il semble que quelques-uns de vos lecteurs ont bien voulu lire avec un peu d'intérêt mes communications au sujet du trésor de Marthille. Cela m'encourage à récidiver..."


    " Quand au comte de Savary, il devient de plus un héros de roman-feuilleton. Le voici décidément de la famille tourangelle que j'ai signalée (on aimerait à connaître son nom de terre). Il n'a pu certainement être en relation avec son oncle, chanoine de Metz pour la raison très simple que ce dernier était mort depuis plus de cent ans.
    Il y a lieu de remarquer qu'à la fin du XVIII° siècle, aucun particulier, si riche fut-il, ne possédait chez lui un pareil trésor. La richesse des grandes familles était surtout composée de revenus fonciers, payé le plus souvent en nature. Il circulait peu de numéraire, ainsi qu'un de vos correspondants l'a indiqué ici même.

    On n'a pas trouvé J-F Savary dans les complots de la restauration. On ne le trouvera pas plus, je crois, sur la liste des guillotinés de Strasbourg, qu'on peut avoir facilement en consultant les archives judiciaires ou, à défaut, les actes d'état civil de Strasbourg.

    Quoi qu'il en soit, il faut féliciter les chercheurs de Marthille du noble désintéressement dont ils font preuve, car les richesses du feu comte ne sauraient devenir leur propriété. S'ils les découvrent, ce dont je doute de plus en plus, ils auront travaillé soit pour l'église légataire, soit pour les héritiers légitimes que les agences spéciales ne manqueront pas de découvrir ou même, s'il n'y en a pas, pour l'État héritier des successions vacantes.
    Les lingots et les joyaux de Marthille ne constituent pas, en effet, un trésor au sens légal, appartenant pour moitié à l'inventeur et pour moitié au propriétaire du sol. L'article 716 du Code civil, paragraphe 2 est formel :

    " Le trésor est toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété et qui est découverte par le pur effet du hasard ".S'il y a découverte, ce ne sera pas par le pur  hasard et les héritiers Savary ou le légataire sauraient justifier leur propriété en se fondant sur les déclarations même des chercheurs. Tout ce que pourront espérer ceux-ci, sera le remboursement des frais engagés. Au reste, il manque toujours le testament. Sans lui, tout cela reste du roman.


    Vôtre bien cordialement dévoué, Charles Sadoul, directeur du " Pays-Lorrain ".

    P-S. J'ai reçu, entre autres, une très intéressante lettre du colonel Blaison, auteur du Complot de Belfort. Il me confirme qu'il n'a trouvé le nom de Savary dans aucun document ; Il émet d'autres hypothèses qui ont perdu de leur intérêt, puisqu'ont a vieilli de 30 ans notre Savary."

     

     


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  • L'Est-Républicain du lundi 12 décembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    Voici la dernière version que nos deux inventeurs donnèrent à la presse de l'époque. Je l'ai retranscrite quasiment dans son intégralité pour que les lecteurs puissent se faire une idée sur la possible identité du testamentaire. ( En pensant un petit peu au duc d'Enghien).
    Voir mon livre à la page 169.

    " Le trésor de Marthille "

    " Le professeur Willey confirme les déclarations du sourcier Zaenguerlé. "

    " La nouvelle version au sujet du testament du comte Savary. "

    " Sourciers, spirites, magiciens, psychistes, ne passent plus en Lorraine sans donner leur avis sur le trésor de Marthille. Le professeur Willey président honoraire de l'Institut Hypnotique du Canada, s'est conformé à cet usage qui sera bientôt une tradition. Peu après son arrivée à Nancy, annonce-t-on, il s'est mis en état de « transe » et il a eu la bonne fortune d'obtenir des communications médiumniques du plus haut intérêt. Il a tout d'abord annoncé que l'auteur du testament était un homme fort riche, on s'en doutait déjà, originaire de la Touraine, qui vint à Marthille pour y cacher son trésor.Monsieur Willey fait remonter le testament à 1725. Ceux qui cherchaient "Marguerite" disaient au contraire qu'il portait la date du 17 avril 1822. Ensuite monsieur Willey se mit en état de clairvoyance et il dressa un plan des souterrains et des ruines de Marthille qui concorderait absolument, assure-t-on, avec celui que les prospecteurs du Bois des Seigneurs ont entre leurs mains ;...

    " Ainsi donc monsieur Willey qui vient d'Amérique précédé d'une flatteuse réputation, confirme les constatations et déclarations de monsieur Zaenguerlé, le sourcier de Pagny-sur-Moselle ;...Pendant que toutes les personnes douées, peut-on dire, d'une seconde vue, aperçoivent très distinctement deux masses métalliques qui, à n'en pas douter, constituent le trésor, monsieur Gaston Masculier s'est rapproché de Marthille.

    Il a en effet quitté Metz pour venir habiter à Pont-à-Mousson où sa qualité de détenteur du mystérieux testament lui vaut une considération toute particulière. Il passe des journées agréables, entouré de quelques amis avec lesquels il jette des plans pour pratiquer de nouveaux sondages. Mais jusqu'à présent nul ne peut se flatter d'avoir vu l'original du testament.

    Monsieur Gaston Masculier ne l'aurait montré qu'à un seul camarade très sûr qui prêta le serment de n'en point divulguer le contenu intégral.
    Cependant afin de donner à ceux qui commencèrent les fouilles quelques précisions, il leur a montré, tapés à la machine à écrire, plusieurs passages du testament. On en peut conclure que le trésor aurait été caché à Marthille, non point sous la restauration, comme on l'avait cru jusqu'à présent, mais pendant la grande révolution.

    Il semble en effet résulter de ces passages du testament, que le comte Jean-François Savary avait émigré à Cologne avec sa femme et sa fille. Il avait dû précipitamment s'enfuir en laissant son or et ses bijoux dans sa propriété. Pour les reprendre, il tenta une expédition, de Cologne, il revint seul sous un faux nom à Versailles où il trouva un ancien et fidèle serviteur. Ils se rendirent alors dans les domaines du comte. Le testament n'indique pas où ils se trouvaient. Ils équipèrent un chariot chargé de bûches de bois dont beaucoup furent creusées pour y dissimuler de l'or et des diamants. Le comte Savary recruta encore quelques anciens serviteurs qui acceptèrent de l'accompagner vers Cologne. Le testament précise que le convoi se forma près de Neuilli. Tout alla bien jusqu'aux environs de Destry. Là, une troupe de révolutionnaires voulut empêcher le comte Savary et ses compagnons d'aller plus loin. Des coups de pistolet furent échangés. Plusieurs domestiques du comte tombèrent mortellement atteints. C'est alors qu'il se replia sur la côte de Marthille avec un seul compagnon. Le comte Savary connaissait les souterrains de l'ancien château de Marthille, était venu autrefois aux environs chez les comtes de Morhange. Il se dissimula pendant plusieurs jours dans le Bois des Seigneurs.

    Son domestique allait au ravitaillement à Marthille. Un jour, il revint la figure en sang, ayant été poursuivi par des révolutionnaires qui voulaient l'appréhender. C'est alors que le comte de Savary prit la résolution d'enfouir son trésor dans un souterrain du château de Marthille en se proposant de venir le reprendre quand la tourmente révolutionnaire serait passée. D'après le testament, il aurait caché la dix-sept lingots d'or de trois kilogrammes, des joyaux donnés à ses aïeux par Richelieu : des diamants, sa couronne de comte, ainsi qu'une médaille de l'ordre du Saint-Esprit et une croix de Malte.

    Il aurait aussi enterré dans le bois, 2000 louis d'or à l'effigie de Louis XV. Son trésor caché, le comte Savary et son compagnon partirent en direction de Brulange. Ils furent à nouveau traqués par les révolutionnaires. Au cours de la poursuite, le compagnon du comte tomba tué par une balle.

    Le comte Savary se dirigea vers Strasbourg où il arriva exténué de fatigue. Avant de tenter de passer le Rhin à la nage. Il s'endormit sur un banc. On le tira de son sommeil pour lui demander ses papiers, puis on le jeta en prison ; Sa qualité d'émigré ayant été établie, il passa devant le tribunal révolutionnaire, qui le condamna immédiatement à mort. Ce serait quelques heures avant de monter à l'échafaud qu'il rédigea le testament qu'il cacha dans un livre d'heures et qui devait révéler à sa famille l'endroit où il avait enfoui son trésor. Le comte de Savary ajoutait qu'au cas où sa femme et sa fille viendraient à disparaître, il léguait son trésor à l'église, un de ses oncles, ayant été chanoine à la Cathédrale de Metz. C'est ce testament, qui fut seulement retrouvé par le plus grand des hasards en 1925 dans la couverture du livre d'heures où il était resté caché...

    Cette nouvelle version que l'on donne au sujet du trésor de Marthille est-elle définitive ?

    On ne saurait trop l'affirmer puisque monsieur Gaston Masculier conserve le testament comme un précieux secret de famille et n'en révèle que quelques passages à ceux qui viennent avidement recueillir des confidences dont il se montre plutôt avare. "

     


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  • L'Est-Républicain du mardi 6 décembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " Il n'a encore lassé ni les espérances des uns ni la curiosité des autres... Sur le bruit qu'un professeur de la Sorbonne devait venir procéder à de savantes expériences, en vue de s'assurer de l'existence du fabuleux trésor, une partie de la population de Marthille, massée près de l'emplacement du château disparu, attendit vainement pendant quelques heures son arrivée. Par contre, le lendemain, on aperçut près des fouilles entreprises un de ceux qui cherchèrent " Marguerite "..."

    " Presque journellement arrivant à la mairie de Pont-à-Mousson des lettres venant de tous les coins de la France et par lesquelles des sourciers, des spirites, des magiciens offrent, par des moyens les plus divers, de retrouver le trésor. Naturellement on leur répond de s'adresser non pas à monsieur le maire de Pont-à-Mousson mais à ceux qui ont entrepris les recherches...""  Monsieur Gaston Masculier, le détenteur du testament du comte de Savary, a dû s'absenter de Metz pendant plusieurs jours pour échapper aux innombrables solliciteurs qui le harcelaient.Les uns intriguaient pour obtenir de lui des renseignements, d'autres voulaient se faire embaucher pour continuer les fouilles, il en est qui demandaient un emploi dans la future administration du trésor. Des sociétés minières offraient même leur concours pour creuser de nouveaux puits et de nouvelles galeries. Monsieur Masculier est venu se concerter avec plusieurs mussipontains sur les mesures à prendre pour conquérir le trésor.
    La nouvelle offensive commencerait dès le printemps. "

      

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  • L'Est-Républicain du mardi 29 novembre 1927. (Archives dépatementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le château de Marthille "

    " Existait-il un château à Marthille ? "
    M. Maujean le sympathique secrétaire de l'académie de Metz en est persuadé pour les raisons suivantes :

    Qu'il expose dans une lettre adressée à notre confrère '' le messin '' '' Dom Calmet '' dans sa notice à l'article de Morhange dit que d'après une ancienne tradition du pays, Louis de Debonnaire avait à Destry deux maisons royales, l'une contiguë au village, l'autre éloignée d'un quart de lieue et situé sur une montagne couverte de bois, d'où la vue s'étend fort loin. On y remarque encore aujourd'hui des tas de pierres et des fossés. Or il n'existe aux environs de Destry qu'un seul endroit qui soit conforme à cette description c'est le Bois des Seigneurs ou comme on l'appelle plus communément le Haut-Bois..."

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>" Je suis malheureusement moins documenté pour ce qui concerne le trésor. En 1820, les ruines étaient à peu de chose près, dans le même état qu'aujourd'hui, elles l'étaient déjà, d'ailleurs du temps de Don Calmet et il n'y subsistait ni souterrain, ni tour, ni réduit.  Si un comte de Savary a cru devoir y cacher sa fortune, ce n'est certainement pas pour la protection qu'elle lui offrait, tout au plus lui auront-elles servi de point de repère ;
    Les chances de succès des chercheurs semblent toutefois bien précaires.

    M Charles Sadoul dans la lettre que nous avons publié hier, avait précisément rappelé qu'il était question de ce château dans l'histoire de Destry et du pays saulnois de M. L. Maujean. "

     

    </o:p>

     

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  • L'Est-Républicain du lundi 28 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " Mr Charles Sadoul nous écrit : "

    " Mon cher confrère,
    L'affaire de Marthille m'a valu une volumineuse correspondance. M. J. Frécaut, instituteur à Liocourt, directeur fondateur de l'excellente revue patoise " Nat'Tère Loraine " m'écrit qu'il y a bien un château à Marthille remontant au haut moyen-âge, il m'en a envoyé un plan sommaire (Sans les souterrains). Les vestiges avaient pu faire croire qu'il agissait d'une enceinte préhistorique. Il est question de ce château dans l'histoire de Destry et du pays saulnois de M. L. Maujean qui n'a d'ailleurs retrouvé que des indications très vagues dans les anciens documents..."

    " D'autre part voici une curieuse lettre qui pourrait bien donner la genèse de toute cette histoire. Chose curieuse, je cherchais la clé dans les vieux bouquins et c'est au rez-de-chaussée de l'EST qu'on pouvait la trouver.

                         '' La croix aux mines '', 26 novembre 1927.
                                  Monsieur Charles Sadoul.

                                  Directeur du Pays-Lorrain.

     

    Vous avez lu avec intérêt les articles parus dans l'Est-Républicain sur les fouilles de Marthille et vous avez recherché s'il avait bien existé jadis un château fort ou un prieuré dans ce coin-là, aussi en même temps la généalogie de tous les Savary des temps passées.
    Vos recherches intéressantes ont certainement retenu l'attention des lettrés et des amateurs de la vieille histoire de la lorraine. Or j'ai lu moi-même les articles sur cette histoire des recherches de Marthille et je suis arrivé à des conclusions assez voisines dès votre en me basant pourtant sur une documentation très différente de la vôtre. Je vous la livre. Beaucoup de lecteurs de l'Est-Républicain doivent encore avoir le souvenir d'un feuilleton paru dans ce journal ces temps derniers et qui avait pour titre '' Jean Vaubaron ? ''

    Voici ce que l'on y trouvait aux nombres des tribulations du héros.

    -Un ancien livre d'heures avec une couverture armoriée.
    -Un personnage du roman déchirait ce livre pour le brûler et découvrant, par hasard, dans sa reliure un testament révélant l'existence d'un trésor fabuleux en or et en pierres précieuses.
    -Avec ce testament, un plan du souterrain où se trouvait ledit trésor.
    -Il s'agissait d'un souterrain sous les ruines d'un vieux château.
    -Enfin on y trouve encore la destruction du document original après l'avoir patiemment et péniblement reconstitué.
    Comme vous voyez jusque-là l'histoire de Jean de Vaubaron s'apparente assez bien avec l'histoire de Marthille. Il ne reste plus qu'à souhaiter aux chercheurs actuels la même bonne chance que celle du personnage au feuilleton. C'est-à-dire de retrouver le souterrain et naturellement ce qui sera très facile ensuite, le trésor lui-même.

    Ne pensez-vous pas que l'auteur du roman de Jean de Vaubaron (dont je me rappelle plus le nom) serait très heureux d'apprendre que son histoire de vieux bouquin renfermant un testament dans sa reliure et à l'ordre du jour. Et fait couler en ce moment couler beaucoup d'encre..."

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>" Je vous pris de croire, monsieur à l'assurance de mes meilleurs sentiments.
    </o:p>
    <o:p>                             
                                           R Bordier .
               Ingénieur prospecteur, directeur de la Croix aux Mines.
    Il y a en effet des coïncidences curieuses et extravagantes.
                                  Bien cordialement vôtres,
                                           Charles Sadoul

    " D'autre part un de nos confrère annonce qu'un professeur de la Sorbonne et venu spécialement de Paris pour se livrer à des expériences..."

    </o:p>

     

      

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  • L'Est-Républicain du dimanche 27 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " Un de nos lecteur nous adresse de Pont-à-Mousson la lettre suivante : "

    " Le trésor de Marthille dont vous avez déjà parlé à plusieurs reprises serait évalué paraît-il à 40 million en or. Calculons si vous voulez bien. Le poids de pareille somme en admettant que la pièce de 20 francs, la plus courante, pesait 5 grammes (En réalité, de moins celle d'avant guerre pèse 6 grammes 4516)..."

     


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  • L'Est-Républicain du samedi 26 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthil "

    " Monsieur Charles Sadoul nous adresse la nouvelle lettre suivante : "

    " Mon cher confrère,
    Puisque l'affaire du trésor de Marthil (Orthographe actuelle) semble intéresser vos lecteurs, permettez-moi de vous adresser quelques nouveaux renseignements.
    Il y a bien eu au service de l'empereur un Savary autre que le duc de Rovigo. Il appartenait à la famille de Touraine que j'avais signalé : Louis-Alphonse Savary, marquis de Lancosme, fut député du bailliage de Touraine à la Constituante..."
      

     

    Cordialement vôtre,

    Charles Sadoul, directeur du " Pays Lorrain ".

     


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  • L'Est-Républicain de vendredi 25 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " Les observations présentées par M. Sadoul dans sa lettre que nous avons publiée n'ont pas ébranlé la conviction de ceux qui cherche le trésor de Marthille. Si étrange que cela puisse paraître elles ont au contraire fortifié leur foi dans l'authenticité du testament. Ils font observés en effet que contrairement à ce qui laissa croire une erreur d'impression, ce n'est pas de 1820 mais bien le 18 avril 1822 que le testament est daté..."

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  • L'Est-Républicain du jeudi 24 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " Ce que dit le propriétaire du testament. "

    " Un de nos confrères a mené à Metz une laborieuse enquête pour retrouver le détenteur du testament écrit par le comte Louis-François de Savary, le 16 avril 1822, dans le cachot où il attendait son exécution. Ses dernières volontés, écrites à l'encre et avec son propre sang, furent retrouvées dans la reliure d'un livre d'heures par un jeune mécanicien, monsieur Gaston Masculier, qui habitait chez ses parents, établis rue de Coëtlosquet, à Metz. Il trouva le précieux bouquin dans la bibliothèque paternelle en 1925..."

     

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  • L'Est-Républicain du mercredi 23 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le trésor de Marthille "

    " Nous recevons de monsieur Charles Sadoul la lettre suivante : "

    " Mon cher confrère,
    J'ai lu avec intérêt les articles que vous avez publiés sur les fouilles de Marthille. Il n'est guère de ruines, voire de vieilles maison, au sujet desquelles on ne rapporte des histoires de trésor caché ou de souterrains. L'érudit monsieur Emile Duvernoy en a relevé quelques-unes (Et il y en a d'autres) dans un article publié par le " Pays Lorrain " (Numéro de septembre 1923).
    Tout d'abord, y avait-il un château fort ou un prieuré à Marthille ?..."

     

    " Bien cordialement vôtre,

    Charles Sadoul. Directeur du " Pays Lorrain ".

     

     

     


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  •  

    L'Est-Républicain du lundi 21 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " À la recherche du trésor caché. "

    " Comment furent commencées les fouilles de Marthille. "

    " Elles reprendront sans doute au printemps. "

    " Tout Pont-à-Mousson se passionne pour le trésor de Marthille. C'est le grand sujet de conversations dans les cafés. Bien des consommateurs se contentent de sourire des recherches commencées. D'autres se montrent plus réservés.. Sait-on jamais ! N'a-t-on pas vu se produire des découvertes beaucoup plus surprenantes !
    Il en est qui n'ont pas le moindre doute sur l'existence des précieuses caisses remplies de pièces d'or et de diamants..."

    " Comment plusieurs mussipontains ont-ils eu la révélation qu'un souterrain du vieux château ou monastère disparu de Marthille abritait plus d'or que n'importe quel gisement de la lointaine Californie ?
    C'est une histoire à la fois bien compliquée, bien romanesque et encore entourée d'un certain mystère que, seul un reporter-détective dans le genre de l'inoubliable Rouletabille du regretté Gaston Leroux, parviendrait peut-être à percer..."


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  • L'Est-Républicain du samedi 19 novembre 1927. (Archives départementales de Meurthe et Moselle) (Jérôme Leclerc)

    " Le mystérieux trésor de Marthille. "

    " LA CAISSE QUI L'ENFERME A SON SOBRIQUET. "<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
    " Ses chercheurs l'ont baptisée " Marguerite " mais Marguerite reste sourde à l'appel des voeux et des... pioches. "

    " On ne saurait, nous dit-on, se représenter l'effort opiniâtre que plusieurs mussipontains ont poursuivi pendant quelques mois pour tenter de découvrir le mystérieux trésor qu'on suppose enfoui dans le bois des Seigneurs, à quelques kilomètres du village de Marthille..."

    " Château féodal ? Monastère ? On penche plutôt pour admettre que sur les fondations qui existent à cet endroit s'élevait jadis l'abbaye des religieux de Saint-Arnould..."

    " Mais c'est vers 1763 ainsi qu'en font foi des documents conservés aux archives départementales que des chênes furent plantés aux abords de son emplacement. Une mare se forma et remplaça les bâtiments du monastère jusqu'au jour ou d'intrépides Mussipontains, sur la foi d'un vieux testament trouvé dans la reliure d'un paroissien, vinrent animer ce paysage dont la farouche solitude n'était de temps à autre troublée que par le passage de quelques chasseurs..."

    " Leur travail était rendu particulièrement pénible par la nature même du sol et plus d'une fois ils faillirent être ensevelis sous les terres qui s'éboulaient. Mais ils bravaient tous les périls, soutenus par la conviction qu'ils allaient bientôt découvrir " Marguerite ". C'est ainsi qu'entre eux ils désignaient la caisse qui devait contenir les sacs de pièces d'or. Les non initiés se demandaient quel pouvait bien être cette " Marguerite " pour laquelle ils semblaient très enthousiastes !..."

    " La tradition locale est, comme on le voit, plus romanesque encore que l'histoire du testament. La foi, dit-on, soulève des montagnes, la confiance de quelques mussipontains dans le trésor caché leur a fait accomplir des travaux de terrassement que l'on peut qualifier de prodigieux.

    " Marguerite " les paiera-t-elle jamais de leurs peines ?.


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