• Le Républicain-Lorrain du mercredi 5 mai 1990. (Edition de Sarrebourg) (Service Documentation du Républicain-Lorrain)

    " Chronique du temps passé "

    " Le trésor de Marthille "

    " Voici la fin de l'histoire du trésor de Marthille, dont nous vous rappelons que les documents proviennent de monsieur Warisse de Rodalbe.

    Gaston Masculier est le pivot de toute cette affaire paradoxalement, c'est celui dont on parle le plus et que l'on connaît le moins. D'où venait-il et qu'est-il devenu ?
    Le 18 décembre 1897 naquit à Metz, Gaston Masculier. Enfant chétif, il décéda le 11 septembre 1899, il n'avait pas 2 ans. Sa mère se retrouva enceinte rapidement. Et le 14 septembre 1901, elle accoucha d'un autre garçon qui reçut, lui aussi, en souvenir le prénom de Gaston. Son enfance fut sans problème. Apprenti mécanicien, on retrouve sa trace à Dieuze, Château-Salins et Guébling. Après l'affaire de Marthille, il disparaît. Ceux qui le recherchèrent en furent pour leurs frais. En effet, en 1925 il avait toujours déclaré avoir 28 ans et être donc né en 1897. Il avait tout simplement usurpé la date de naissance de son frère Gaston, mort en bas âge.

    Que devint-il ?
    On le retrouve au Mans où il se marie le 4 août 1936 à Philomène Ceslestine Jehannault dont il se sépara (sans jamais divorcer) dans les années 1960. Il vint finir une vie discrète à Saint-Mars-la-Brière (Sarthe) où il décéda le 18 septembre 1971. Son épouse, décédée plus tard, fut enterrée aux frais de la commune et personne ne vint réclamer le corps. De l'avis du personnel communal, monsieur Masculier était très discret, avait peu d'amis et ne disposait que d'un maigre pécule..."
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p>
    </o:p>
    <o:p> </o:p><o:p> 

    </o:p>
    " Ces recherches ont pu être faites grâce à monsieur Cuvelier, ancien clerc de notaire chez monsieur Fidel, madame Claude François, ancienne secrétaire de la Chambre des notaires de Nancy, monsieur Drapied et monsieur Mercier, madame Pisicchio, les Archives Municipales de Metz, la mairie de Saint-Mars-la-Brière."

     


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  • Le Républicain-Lorrain du lundi 30 avril 1990. (Edition de Sarrebourg) (Service  Documentation du Républicain-Lorrain)

    " Chronique du temps passé "

    " Le trésor de Marthille "

    " Voici la suite de l'histoire du trésor de Marthille, dont nous vous rappelons que les documents proviennent de M. Warisse, de Rodalbe.
    Le comte Savary : Qui était ce Jean-François Savary, emprisonné et fusillé par les Bourbons dans la prison de Belfort ? L'histoire de l'époque ne retient aucun Jean-François Savary. Le plus célèbre comte du même nom est le duc de Rovigo. De son prénom Anne-Jean-Marie-René. Celui-ci était né à Marcq (Ardennes), le 26 avril 1774.
    Après des études au collège de Metz, il s'était engagé en 1789, dans le régiment du Royal Normandie. Capitaine en 1793, il devint aide de camp de Desaix à Marengo (1800) puis occupa la même fonction auprès de Napoléon, ministre de la police en 1802, général en 1805, il se distingua à Austerlitz, Eylau, Ostrolenka et Friedland. Nommé duc de Rovigo, il fut envoyé en mission en Russie et en Espagne.
    En 1815, fidèle entre les fidèles, il voulut accompagner l'empereur à Sainte-Hélène mais les Anglais le firent prisonnier et l'expédièrent sur l'île de Malte, d'où il s'évada pour Smyrne. Pendant son absence, il fut condamné à mort à Paris, en 1816, mais ce verdict fut annulé lors de son retour en 1819.
    Nommé en 1831 général en chef des armées française à Alger, il en revint un an plus tard et mourut à Paris, le 2 juin 1833..."


    " A: Me Fidel, notaire et maire de Pont-À-Mousson, originaire des Vosges, homme intègre (mais un peu crédule), cette affaire mina sa santé déjà fragile. Le décès, coup sur coup, de son épouse (8 / 28) et de sa fille (2/ 29) lui enlevèrent ses dernières forces. Il décéda le 17 mars 1929, laissant un fils, Claude, qui resta célibataire et mourut vers la fin de la guerre 39-45.


    B : Auguste Romier. Cafetier à Pont-À-Mousson, il semble avoir été pour l'occasion entrepreneur de travaux publics. Homme de contact, de parole et d'abord facile, ce fut lui qui entraîna le Duc Ayen dans cette affaire. Son neveu, Jean Romier, est le beau-père de monsieur le Déault, député et adjoint au maire de Pont-À-Mousson.


    C: Monsieur Neige, directeur de la Caisse d'Epargne, se suicida quelques années plus tard, en proie à divers ennuis n'ayant aucun rapport avec notre histoire.
    On parle également d'un certain Vernon dont on ne retrouve pas la trace.
    Quoiqu'il en soit, aucune de ces personnes ne s'est enrichie à la recherche du trésor.  L'association " Marguerite " porta bien son nom. Après un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, la dernière pétale tombée fut " pas du tout "."

     

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  • Le Républicain-Lorrain du dimanche 29 avril 1990. (Edition de Sarrebourg) (Service Documentation du Républicain-Lorrain)

    " Chronique du temps passé "

    " Le trésor de Marthille "

    " Il est étonnant de constater qu'aujourd'hui encore, 65 ans après ce fait divers, la présence supposée d'un trésor ravive les polémiques et réveille les convoitises.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Après une très longue enquête menée aux quatre coins du pays, il semble indubitable que ce " trésor " n' ait existé que dans l'esprit étonnamment naïf et crédule des participants de l' opération, " Marguerite ".Par contre, il faut tirer, je crois, un coup de chapeau au grand organisateur de ce canular, le jeune Gaston Masculier.Essayons de démonter la machination pièce par pièce.<o:p> 

    </o:p>
    Le testament :<o:p> </o:p>

    Personne n'a jamais vu, l'original, ô combien important, de cette pièce unique. En effet, Gaston Masculier a toujours affirmé que le testament désignait l'église comme héritière du comte de Savary. Il en avait donc établi deux copies et détruit l'original afin de pouvoir conserver l'intégralité de la fortune..."

     

    " L'emplacement du trésor :<o:p> 
    </o:p>
    Selon le moment des déclarations, Masculier parle soit d'un ancien château soit d'une antique abbaye ou d'un prieuré..."" Par contre, une abbaye, certes, mais elle jouxtait l'ermitage Saint-Jean. Le croquis dont disposait Masculier était-il faux ? Ou plus simplement n'existait-il pas de plan ?À vous de juger."<o:p> </o:p>

     


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  • Le Républicain-Lorrain du dimanche 22 avril 1990. (Service Documentation du Républicain-Lorrain)

    " Chonique du temps passé "

    " Le trésor de Marthille "

    " L'appât du gain, l'idée d'une fortune rapide, la « couleur de l'argent » ont de tout temps attiré les hommes. Pauvres ou riches, chacun en veut davantage et c'est l'un des traits naturels de l'être humain. Depuis que le monde est monde, les princes collectionnent les diamants, et les manants fouillent inlassablement la terre à la recherche de la poussière d'or qu'ont laissé traîner leurs maîtres à leur intention. Combien d'hommes sont morts pour quelques carats, émeraudes ou saphirs ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>En 1925, le village de Marthille fut promu au rang d'Eldorado Lorrain.
    Et si l'histoire du trésor fit beaucoup de dupes, on ne déplore pourtant aucun incident notoire. Qu'en est-il aujourd'hui ? Rappelons les faits.
    <o:p> </o:p>L'affaire débute en 1925, un certain Gaston Masculier, 28 ans, mécanicien à Metz, découvre dans la bibliothèque de son père un livre contenant un parchemin qui avait été inséré dans la reliure, et s'en était échappé alors que le jeune homme voulait détruire l'ouvrage. Intrigué, monsieur Masculier présente sa découverte à l'un de ses amis :
    Monsieur K....

    Celui-ci déchiffre le document avec étonnement : il s'agissait d'un testament de 4 pages écrit d'une façon maladroite à l'encre rouge et auquel était adjoint un croquis. Daté du 17 avril 1822, il était signé d'un certain Comte Jean-François Savary, général d'Empire, et rédigé par ce dernier depuis une prison de Belfort. Le comte Savary indiquait qu'avant son arrestation par les Bourbons il avait dissimulé une fortune considérable dans un souterrain près d'une ancienne abbaye non loin de Morhange, à Marthille, ainsi qu'en faisait foi le croquis joint au testament. Aidé par un valet, le comte avait enterré deux grandes caisses en fer pleines de sacs d'or, de diamants et de bijoux..."
    <o:p> 

    </o:p>
    <o:p>
    </o:p>
    " Il faut noter d'ores et déjà que Gaston Masculier, afin de faire disparaître les noms des bénéficiaires du testament, avait exécuté deux copies du document et détruit l'original. Par quels arcanes rencontra-t-il Maître Fidel, ancien notaire à Pont-à-Mousson ? L'explication reste à paraître. "<o:p> </o:p>(À suivre).

     


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