• Retranscription et Traduction de cette lettre du 16 août 1642 par Mr Fabien FISHER de D-VOILE Généalogie à Rohrwiller.

    Traduction de cette lettre du 16 août 1642 par Mr Fabien FISHER de D-VOILE Généalogie à Rohrwiller.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Retranscription et Traduction de cette lettre du 16 août 1642 par Mr Fabien FISHER de D-VOILE Généalogie à Rohrwiller. (2 retranscription de deux généalogistes  pour cette lettre.)

    Sujet : Archives d’Alsace, Strasbourg – document coté 100 J 125 Ce document était initialement contenu dans un fonds privé et serait arrivé très récemment dans le fonds des Archives d’Alsace, site de Strasbourg (avant 1999, anciennes cotes : 166 J 25, puis 2000 W 4, cf. transcription page 4). D’après la qualité du papier, son usure, et la manière d’écrire de l’auteur, il est quasi-certain qu’il s’agit d’un texte écrit au 17e siècle. Le document est selon toute vraisemblance une copie d’un original, à cause du L.S. (Locus Sigilum) se trouvant en page trois, communément utilisé dans le cadre de l’établissement de copies d’originaux. Il y aurait à retrouver le trajet, dans le temps, de ce document. Une première lecture de l’inventaire actuel du fond 166 J, nous met sur la piste du curé Alphonse ADAM, curé, chanoine honoraire, et historien de Saverne, car les pièces anciennement cotées 166 J 16 à 21 (très proches de l’ancienne cote 166 J 25), contiennent des indications d’ordre généalogique concernant deux familles portant le nom d’ADAM (l’une de Sélestat, l’autre de Toulouse mais originaire de Dorlisheim), sans lien avec la famille d’Alphonse ADAM, mais néanmoins la coïncidence est curieuse. Beaucoup d’éléments portent à croire que ce document coté 100 J 125 devait initialement se trouver dans la liasse cotée G 981 (et se trouvant également aux Archives d’Alsace) et qu’il en a été retiré, avant de revenir aux Archives par un dépôt privé, donc avant 1999. La cote G 981 contient effectivement d’autres éléments relatifs aux fouilles commanditées par l’évêque de Strasbourg Léopold-Guillaume de Habsbourg sur la dernière partie de la période 1642-1660. Par ailleurs, des auteurs spécialistes du Haut-Barr, notamment Dagobert Fischer, cite bien l’ensemble des éléments de ce courrier (ainsi que l’année 1642), donc c’est qu’il avait forcément vu ce document, (son original, ou une autre copie bien-entendu), et que ce document aurait, entre les recherches de Dagobert Fischer et aujourd’hui, disparu des Archives avant d’y réapparaître bien plus tard, via un fonds privé.

    Fabien FISCHER D-VOILE Généalogie FISCHER Fabien 2 Rue des Hêtres 67410 Rohrwiller Siret : 87813426100014 Port : 0663009734

    Site Internet : www.dvoile-genealogie.com

     E-mail : dvoile.genealogie@gmail.com

     

    Transcription du document 100 J 125

    [Début de la transcription]

    [page 1]

    Attestation

    Des Maisters Hansen Königolts von Maßmünster Bergknep vndt

    Burger der Statt Elsass Zabern, welche Er mir Fr.(ater) Ciryllo Capuciner von Molzhaim, als seinem Beicht Vatters in articulo

    mortis in Oberen Baden den 16 Aug(ust) A(nn)o 1642 betreffen

    ein Orth vndt Gewelb under der Erden bey Zabern in welchem

    ein merckhlicher Schaz verborgen gethan, vndt ist wie folget,

    Erstlich attestirt vndt bezeuget obegmelter M.(eister) Hans daß Er

    vor dem Schwedischen Einfahl dem Herrn Canzler vndt Rathes des

    Hohen Stifft Strasburg ein Ofgehaben Eidt gethan, dass Orth od(er)

    Gewelb ihn welchen Er persohnlich, vndt allein gewesen, da ein grosser

    Schaz aufgehalten, niemandt /: als in articulo mortis :/ seinem

    damahlen beicht Vatteren zu Öffenen, welches dan mir obangedeuten

    den 16. Aug(ust) beschehen,

    Vndt meldet daß zu Elsass Zabern in der Mitelstatt bey dem unden

    Schloss zwischen dem Ballenhaus vndt Pfull ungefahrlich 12 od(er) mehrer

    Clafter weith darvon entlegen sey, ein ordt under der Erdten bey

    20 Clafter tief Schneckhenweis gebauen, alda man ihn der gemelten

    tieffen durch den Graben ihn den Herrn Garten kombt, da man ein

    Gewölb antrift, so in 6 Schuh weith, ihn welchem man sich gar wohl umbkehren khan, thuet dergleichen als wan es nach dem grossen thuren ihn

    dem Schloss leitete, fuhre doch ein zimbliches Stuckhs weges gegen dem

    Oberen Thor der Statt als dan wendet es sich widerumb, vndt kombt

    man geradt zu dem vier eckheten Thurn in dem underen Schloss. In

    dem Fundament des Thurms, findet man zwey zimliche Stein so das

    Gewulb beschliessen; von dannen gehet es über sich, vndt kombt man

    so weith under dem Boden an ein Orth, so nach Hohbar zeilet, da R.(everandus)

     

    [page 2]

    P.(ater) Didacus Barfusser von diesem ihn Zabern und Capellan

    auf Hohbar ihme selbsten seinen Nahmen in einen Felsen sambt

    der Jahr Zahl gehauen, so man aniezo dass R.(everandus) P.(ater) Didaci

    Grab /: weil ein Felsen da ist :/ nehnen thuet, da zeigt es sich

    widerum hinaus, vndt kombt man gehen dem Dorf Heggen

    fast mittels des Schloss Wanggenburg /: auf Wanggenburg in dem Forhoff ist der aus- und eingang des Gewulbes :/

    als dan geradt durch den Berg nach Hohbar, da findet man wid(er)-

    umb zwey kleine Stein, vndt ist grundt bey 7 Clafter Saif da

    man dan aus vndt ein kan, ist lauther felsen so ihn gangs weis

    gehauen, vndt so weith dass 3 Mannen komlich neben einander

    gehen können, vndt fast in mitel des Gangs, ist dass Orth so wie

    ein runde kleine Capellen ausgehauen, darin es hanget oben

    in dem Gewelb ein grosses Einhorn ihn 5 Werkhschueh lang, hinden

    in der dickhen eines Kopf, forders an der Spizen wie ein Walt-

    Glässlein, an einer grossen Guldenen Ketten an 3 Orthen angeheftet, die Er dan selbsten berürert. Es hangen auch ihn gemelten Gewulb noch auch viel Vnderschiedliche sachen so ballentweis in Tuecheingewickhlet, die Er nit besichtiget, die weil ihme die Zeit zu kurz, und mangel an Liechter umb zu Kehren gehabt. In gemelter Capellen hat Er 4 od(er) 5 in den Felsen gehauene Gewelblin oder Ganterin gesehen, von welchen Glockhen Speis Thurlin in 2 Schuh breith, vndt weil sey beschlossen kheines hat können öffenen, in disen Gömtelin vermeint Er Lauther Golt vndt Edelstein zu sein hat also widerumb umbkherdt in meinung in kurzes dahin zu khomben, vndt wass Er gesehen dem Herrn Johan Reinwaldten

     

    [page 3]

    fürstl.(lich) dhrt(durchlaucht) Erzherzogen Leopolti Secretario vndt Herrn Cardo Neirlingen Landtschreiberen ihn Zabern eroffert, die so sey bey leben bezeugen werden, dass obgemelter M.(eister) Hans ihn dem gewelb gewesten, vndt vor ihme, wie gemeltet alles gehört, vndt wan der Krieg nit wehre eingefallen, vndt Er vor Zaberen zuweichen gezwungen, wolte Er alles mit d(er) Gotteshilf herausgebracht haben, dieses alles hab ich wie auch Herr Christianus Mayer, als Er in mit dem Heyl(igen) Sacramenten verstehen, vndt noch 3 Tag geleben, aus seinem Mundt wie obstehet aufgeschrieben Datum Baden den 16 Aug(ust) A(nn)o 1642 ./. Fr.(ater) Ciryllus Capuc:(iner) De Molzhaim confess. testor hac mihi relata L.(ocus) S.(igilli) Joan Christian Meyer Lucern Coadjutor Baden testor ut supra

    [page 4]

    1642 [au crayon] 166 J 25 2000 W 4

    [Fin de la transciption]

     

    Traduction [Début]

    Attestation Du Maître Jean Königolt de Masevaux, mineur et bourgeois de la ville de Saverne, qu'il donna à moi, Frère Cyrille, capucin de Molsheim, en tant que son confesseur, à l’article de la mort, à Ober Baden [Baden, en Argovie, Suisse] le 16 août de l’an 1642 concernant un lieu et une voute sous terre près de Saverne dans lequel fut caché un remarquable trésor, et se présente comme suit, Tout d'abord, le précité Maître Jean atteste et témoigne qu'avant l'invasion suédoise, il a fait serment à Messire le Chancelier et Conseiller du Grand Chapitre de Strasbourg, pour ce lieu ou souterrain dans lequel il s’était personnellement rendu seul, qui conservait un grand trésor, de ne le révéler à personne - sauf à l’article de la mort - à son confesseur et c’est ce qui s’est ainsi passé avec moi le 16 août, Et rapporte qu'à Saverne dans le centre ville, près du château-bas entre le jeu-de-paume et la mare, à 12 toises ou plus de là, il existe un endroit sous terre d’une profondeur de 20 toises environ construit en colimaçon, lorsque l’on descend la dite profondeur du fossé, on arrive au niveau des jardins seigneuriaux où l’on rencontre un souterrain de 6 pieds de large, dans lequel on peut facilement se retourner, on se retourne et on fait comme si on entrait par la grande porte du château, cela conduit à un endroit assez éloigné jusqu’au niveau la Porte-Haute de la ville puis cela bifurque et on arrive directement au niveau de la Tour Carrée du château-bas. Dans les fondations de la Tour, on trouve deux pierres qui ferment le souterrain; on les retire et on se dirige ainsi loin sous le sol en direction d’un lieu qui amènera ensuite au Haut-Barr, là où le Révérend Père Didacus, franciscain à Saverne et chapelain du Haut-Barr, a sculpté lui-même son nom sur un rocher avec le millésime, de telle sorte qu’on appelle maintenant cet endroit - parce qu’il y a là un rocher - le tombeau du Révérend Père Didacus, là cela remonte et on arrive vers le village de Haegen presque au milieu du château de Wangenburg [Grand-Geroldseck] - dans la cour du Wangenburg [Grand-Geroldseck] se trouve l'entrée et la sortie du souterrain - puis de là tout droit à travers la montagne jusqu'au HautBarr, là on y trouve encore deux petites pierres, et il y a de la terre près de 7 toises de fossé d’où l’on peut sortir et entrer, l’allée est taillée dans le roc et si large que 3 personnes peuvent marcher côte à côte, et presque au milieu de l'allée, il y a comme une petite chapelle ronde creusée, dans laquelle il pend au sommet une grande corne de licorne de 5 pieds de long et grosse comme une tête, devant à la pointe un verre à boire, le tout fixé par une grande chaîne en or à 3 endroits, qu'il toucha ensuite lui-même, à cet endroit sont encore accrochées beaucoup d’autres choses, par exemple des ballotins enveloppés dans du tissu, qu'il n'a pas pu découvrir car il avait le temps trop court et par manque de lumière il dût rebrousser chemin. Dans ladite chapelle il a vu 4 ou 5 petites voûtes taillées dans la roche ou encore des meubles en niche avec des portières faites en alliage de cloche [le matériau] de 2 pieds de large et comme elles étaient fermées à clé il n’a pas pu les ouvrir, il pense qu'il y avait là de l’or et des pierres précieuses, il a rebroussé chemin pensant alors pouvoir rapidement revenir par la suite. Ce qu'il a vu, il l’a établi à Messire Jean Reinwald, secrétaire de son Altesse Sérénissime princière l’Archiduc Léopold et à Messire Charles Neirlingen receveur épiscopal à Saverne, qui sont vivants et pourront témoigner, que Maître Jean était dans le souterrain, tel que rapporté à eux, et que si la guerre n’avait pas éclaté et l’obligé à fuir de Saverne, il aurait, avec l’aide de Dieu, fait sortir tout cela. Tout ceci j’ai, ainsi que M. Christian Mayer, lorsqu'il était avec lui pour les Saints Sacrements et 3 jours avant sa mort, de sa bouche comme il est écrit ci-dessus, entendu. A Baden le 16 août de l’année 1642 ./.

    Frère Cyrille Capucin de Molsheim, confesseur et témoin de ce qui m’a été rapporté Emplacement du sceau [L.S.] Jean Chrétien Meyer Lucerne, coadjuteur à Baden, témoin comme ci-dessus [Fin]

     


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