• Le Lorrain du samedi 19 novembre 1927. (Service départemental d'Archives de la Moselle, cote 6T19) (Luc Dufrene)


    Le Lorrain du samedi 19 novembre 1927. (Service départemental d'Archives de la Moselle, cote 6T19) (Luc Dufrene)

    " Le trésor de Marthille "

    «  Travaillez, prenez de la peine... »
    " Mais ce sont les fonds qui manquent le plus, affirment les différents journaux qui longuement, quoique sans précisions de lieu parlaient tous ces jours-ci et longuement, d'une histoire de trésor fabuleux caché dans les ruines d'un château de Moselle.
    Une histoire de trésor fabuleux caché dans les ruines d'un château de Moselle.
    Nos confrères de Nancy, qui brûlaient de parler de l'histoire, se sont vus placer sur la langue un boeuf qui les empêcha d'en trop dire. Mais comme toujours en pareil cas, l'un ou l'autre correspondant s'est " mis à table " dans un journal de Paris. Et voici donc le très complet rapport de l'oeuvre.

    Est-ce une mystification, la plus belle des mystifications ? Quatre notables de Pont-à-Mousson se sont avisés de fouiller les ruines d'un château féodal à Marthille.

    Certain comte de Savary, enfermé dans un cachot, sous la deuxième restauration, écrivit ses dernières volontés, en mars 1822, sur un parchemin qu'il inséra avec précaution dans l'épaisseur de son livre de messe. L'aumônier de la prison devait communiquer le document à l'évêché de Metz, entre autres disposition, le comte de Savary instituait L'église sa légataire universelle. Un siècle passe.

             Or, un représentant de commerce, ayant acheté le paroissien dans un lot de bouquin, allait le jeter au feu quand, grâce à l'effort qu'il fit pour en déchirer la reliure, il découvrit le mystérieux document.
    Un de ses amis en eu connaissance et, sans souffler mot et entreprît des travaux susceptibles de mettre à jour les trésors dont le comte de Savary, avait d'autre part indiqué la cachette située du château de Marthille à une lieue de Morhange.
     Monsieur Martin dépensa ainsi 5000 Francs en pure perte. Les ruines gardaient leurs secrets. C'est alors qu'il s'abouchât avec un chemisier en gros, M Romieu, de Pont-à-Mousson, qui, de son côté proposa à l'ancien notaire Fidel de l'intéresser à cette entreprise. Monsieur Fidel fût maire de Pont-à-Mousson au lendemain de la guerre.
    On ne saurait lui contester une certaine circonspection, il flaira donc le testament et le plan annexé.
    Leur authenticité ne fit pour lui aucun doute. Tout de suite il verra les premiers fonds pour l'ouverture d'un chantier pourvu du matériel nécessaire aux fouilles.
    M Romieu avait commis l'imprudence de révéler l'affaire au cafetier Véron et à l'entrepreneur Sansey, ses voisins.
    En échange de leur collaboration, ils furent naturellement admis à partager le magot qui, au cours actuel atteindrait bel et bien une valeur approximative de 250 millions.

    Cette curieuse association voulut d'abord acheter le château et les terrains d'alentour.
    M. Dugourd boulanger dans la région messine, avait malheureusement perdu son titre de propriété et M. Keller, le vieux maire de Marthille, qui possédait l'autre partie, consentit seulement à accorder l'autorisation verbale de creuser le sol, afin d'y pratiquer des recherches archéologiques.

    -Bravo, messieurs ! Approuva M Keller. Je ne sais trop si vous trouverez des choses curieuses.

    Mais j'ai ouï dans ma jeunesse le récit de personne dignes de foi qui prétendaient qu' un trésor était caché là.

    Une telle affirmation raffermit encore la conviction de Messieurs Fidel, Romieu, Sansey, Véron, et Martin.
    -Depuis le mois d'août nous a raconté M. Romieu, nous avons travaillé sans relâche. Je n'ai pas tant souffert pendant la guerre. Nous campions dans les bois comme des sauvages. Aucun résultat ne couronna cette oeuvre passionnée.

    En désespoir de cause, M. Fidel suggéra l'intervention d'un sourcier de Pagny-sur-Moselle, nommé Zingerlé, dont les baguettes indiquaient sans hésitation l'emplacement exact du trésor. L'ancien notaire fit à ses compagnons une conférence sur les rhabdomanciens..."

     

    " Voici, d'après l'Est-Républicain, les déclarations que lui a fait le sourcier Zingerlé :
    " Celui-ci, qui tient dans cette localité l'Hôtel du "Passe temps", a bien voulu nous confirmer qu'il avait été appelé en consultation par les détenteurs du précieux parchemin.

    Ils l'emmenèrent un jour dans la région de Morhange, à un endroit appelé " la Mare du Bois des seigneurs ". On lui demanda s'il ne pourrait pas indiquer l'emplacement exact des fondations d'un château féodal, détruit il y a cinq ou six siècles..."

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>" L'hôtelier du " Passe-Temps " se recueille un instant et il ajoute que la quantité d'or dissimulé dans les fondations de l'ancien château du Bois des Seigneurs peu fort bien représenter les 40 millions indiqués dans le mystérieux testament..."
    </o:p>
    <o:p>" Un de ceux qui participèrent aux recherches nous a confié que M Zingerlé offrit même de revenir sur l'emplacement du trésor avec son tambour et ses baguettes espérant que celles-ci se mettraient spontanément en action dès qu'il passerait au-dessus du précieux coffre contenant les pièces d'or.
    </o:p><o:p>Mais les détenteurs du testament se découragèrent avant de traiter cette suprême expérience.
    Il en est parmi eux qui le regrettent et ils n'ont pas perdu tout espoir de mettre à jour le fabuleux trésor.
    CONCLUSION : Gardons-nous d'en tirer une. Marthille va devenir célèbre dans l'histoire, surtout si le trésor est retrouvé. Mais « les eaux sont hautes » et les fonds sont bas. "

    </o:p>

     

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