• Sur les traces des souterrains de Bergheim, l'Alsace du 5 octobre 2015. (Clémence Lesacq et Georges Laflute)

     

    Sur les traces des souterrains de Bergheim, l'Alsace du 5 octobre 2015. (Clémence Lesacq et Georges Laflute)

    INSOLITESur les traces des souterrains de Bergheim ? 

     

    À 52 ans, Albert Fagioli cherche souterrains et autres cryptes en s’appuyant sur la radiesthésie, souvent perçue comme du charlatanisme. Armé d’instruments peu conventionnels, il a exploré des dizaines de sites en France. Il était la semaine dernière à Bergheim, en quête notamment d’un souterrain en provenance du Haut-Koenigsbourg.

    C’est une drôle de passion, à mi-chemin entre l’archéologie et l’art divinatoire. Depuis des dizaines d’années, Albert Fagioli recherche partout en France des lieux cachés. Parmi ses découvertes récentes : des galeries inconnues sous la cité de Carcassonne, des salles enfouies sous les églises d’Alet-les-Bains ou encore de Marmoutier. L’homme de 52 ans assure également avoir trouvé l’emplacement du trésor du Capitaine Kidd ou encore de celui du Duc d’Enghien. Il a d’ailleurs publié un ouvrage sur le sujet en 2008 : Le testament du duc d’Enghien.

    Pourtant, Albert Fagioli est mécanicien régleur près de Nancy. Il fait les « 5-8 » en usine, et consacre tout son temps libre à cette passion dévorante. « C’est vrai que ça prend beaucoup de temps, et c’est du pur bénévolat… » Car là où le bat blesse, c’est que le quinquagénaire, se décrivant comme un « chercheur extrasensoriel », n’utilise pas les méthodes traditionnelles mais celles du radiesthésiste. C’est donc avec un « dowser » (mot anglais pour désigner un outil de recherche du radiesthésiste N.D.L.R.) ou encore des baguettes de sourcier, que l’homme détecte des endroits et objets cachés.

    Pour ce faire, la procédure est toujours la même : Albert utilise son pendule Mermet (pour le visualiser, imaginez la pendule du professeur Tournesol) au-dessus d’une carte, depuis chez lui à Charly-Oradour, et vient par la suite confirmer ses dires sur place.

    Savoir faire face à la critique

    Comme tout radiesthésiste, Albert Fagioli explique que ses découvertes lui viennent d’une sensibilité hors-norme au magnétisme, un « véritable don ». Difficile de ne pas crier au charlatanisme. D’autant que, en France ou à l’étranger, certains profitent de ce « don » pour monnayer des services : retrouver des objets et personnes disparus, ou encore faire un « bilan énergétique »… Albert Fagioli, lui, ne monnaye pas ses services. « Je suis passionné par les souterrains, donc je le fais bénévolement, mais je ne fais pas dans la recherche de disparus etc. ! »

    Une fois seulement, Albert a dérogé à sa règle et a accepté de se mettre en quête (gratuitement) d’une clé USB « importante » pour un inconnu. Après un « travail mental » à l’aide de son pendule (difficile d’en savoir plus sur le procédé), Albert recontacte le particulier. « Je lui ai dit : votre clé n’est pas dans votre maison ou à votre travail. Regardez plutôt à l’arrière de votre voiture. » Albert assure que, six mois plus tard, l’homme le rappelait pour lui annoncer que sa clé USB avait été retrouvée : dans le coffre d’une voiture oui, mais celle de sa mère. Albert le sait, son activité « sort des chemins battus ». Et face aux critiques il fait bloc : « Ceux qui doutent, ce sont ceux qui ne connaissent pas mon passé ! J’ai déjà eu des dizaines d’articles dans les journaux régionaux, je suis passé à la télé… Énumère le quinquagénaire comme pour se justifier. Pourtant, les gens continuent à vouloir me tester et, oui, parfois ça devient gonflant. » Se calmant quelque peu, l’homme reprend : « Les gens sont comme saint Thomas, et je peux les comprendre… Mais maintenant, quand on ne me croit pas, ça me passe au-dessus. »

    Des découvertes inédites

    Comment choisit-on un jour de devenir « chercheur extrasensoriel » ? L’intéressé hésite. « J’ai toujours été passionné de recherches historiques, d’énigmes, j’avais un détecteur de métaux… C’est vers 17 ans, vraiment, que ma passion a commencé. » En 1995, il achète son fameux « dowser » et son premier pendule et se lance à fond dans sa passion.

    « Je voudrais bien en faire une activité professionnelle, mais j’attends une découverte encore plus médiatique pour pouvoir me lancer… » Albert pourrait alors créer une micro-entreprise de « prestation de services » pour les propriétaires privés ou les services publics à la recherche de vestiges, de tunnels, de sous-terrains… Cette « grosse découverte » sera peut-être celle du trésor de Kidd ? Ou peut-être celle de plusieurs souterrains inédits, que l’homme est persuadé d’avoir découvert dans un château alsacien… Pour le moment, il n’en dira pas plus.

    SURFER Le blog d’Albert Fagioli : http://albert-fagioli.blogg.org/

    Le souterrain du Haut-Koenigsbourg ?

    Les recherches d’Albert Fagioli l’ont conduit le week-end dernier dans les environs de plusieurs châteaux alsaciens : le Haut-Barr à Saverne, le Frankenbourg, entre Neubois et La Vancelle dans le val de Villé, ainsi que le Haut-Koenigsbourg et le village voisin de Bergheim. Dans cette dernière commune, il a en effet localisé sur plan, depuis son domicile et grâce à son fidèle pendule, trois départs de souterrains depuis le cœur de la cité ainsi qu’un autre, creusé depuis le château du Haut-Koenigsbourg, qui traverserait Bergheim de part en part. Samedi, Albert Fagioli venait donc confirmer ses recherches sur le terrain, armé de son dowser.

     

    Parcourant les rues de la commune en tous sens, il indique avoir trouvé notamment deux vastes salles souterraines, rue de la Petite Église et place aux Échalas. À quand de véritables fouilles avec pelles et pioches pour vérifier les dires du « chercheur extrasensoriel » ? Mystère à suivre.

     

    http://www.lalsace.fr/bas-rhin/2015/10/06/sur-les-traces-des-souterrains-de-bergheim

     


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  • Les relevés à distance puis sur le terrain dans le village de Bergheim.( Albert Fagioli)

     

    Les relevés à distance puis sur le terrain dans le village de Bergheim.( Albert Fagioli)

    On peut voir qu'il y a quelques différences avant et après le passage sur le terrain avec son Dowser. Mais les souterrains et salles souterraines sont bien là.

    On pourrait faire le même travail que les souterrains du Haut-Barr en faisant des relevés tous les 10 à 20 mètres pour suivre les cheminements de ces souterrains.

    Et en ce qui concerne le souterrain bleu il nous amène directement dans la Cour Basse du château du Haut Koenigsbourg. Et celui-ci avait été confirmé en surface le dimanche 11 août 2015. (sur une centaine de mètres)


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  • Le village de Bergheim vue du ciel. (Alsace.com)

     

    Le village de Bergheim vue du ciel. (Alsace.com)

    Ancienne cité médiévale qui pourrait avoir un lien avec le château du Haut Koenigsbourg car un souterrain arrive et traverse en plein milieu ce village avec un autre départ vers l'Est.

    A suivre prochainement sur ce blog.

    Voir les travaux sur la cité médiévale de Carcassonne en 2014 : 
    http://albert-fagioli.blogg.org/carcassonne-la-cite-medievale-c26554390 

     


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