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Trésors du Monde, Editions Fayard, 1962. (Trésor de Rennes-le-Châteaux) (Robert Charroux)
(page 259, 260, 261, 262, 263, 264, 265, 266, 267)
Robert Charroux :
Robert Charroux nous a quittés le 24 juin 1978 en faisant un dernier pied de nez à ses détracteurs, à ces esprits stratifiés d’un monde qu’ils voudraient immuable et statique. Charroux le païen, Charroux le chercheur de vérité, Charroux l’hérétique, est parti en pleine lumière, le jour du solstice d’été ! De son vrai nom Robert Grugeau, il naquit le 7 avril 1909 à Peyroux (Vienne), et fit ses études au collège de Civray. En 1927 il entra au PTT comme surnuméraire. Déjà l’envie d’écrire le démangeait , mais ce n’est qu’en 1942 qu’il rédigea sa première nouvelle sous le nom de Charroux, peu avant de quitter la Poste, en 1943, Robert va choisir un autre pseudo : « Saint Saviol ». Ce ne fut sans doute pas un hasard. C’est ainsi que naquit le Club International des Chercheurs de Trésors, dont il prendra la présidence, secondé par Yvette son épouse, qui quelques années plus tard le suivra dans toutes ses difficiles aventures. Lors de ses recherches, Robert découvrira des vestiges archéologiques non répertoriés et des ruines chargées de ce qu’il nommait de Mystérieux Inconnu. Ces énigmes ne pouvaient laisser sa sensibilités intuitive et lucide sans réaction. Avec frénésie, il parcourra le monde à la découverte d’un passé oublié. Ses premiers voyages donnèrent naissance à « L’Histoire Inconnue des Hommes depuis 100 000 ans » (1967), livre qui lui valut de recevoir des milliers d’informations collectées par des lecteur répartis sur les cinq continents.
ou http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Charroux
" Trésor de Rennes-le-Château : huit milliards dans une tombe. "
Historique est le trésor de Rennes-le-Château, petit bourg de France dans les monts des Corbières, à soixante kilomètres au sud de Carcassonne.
Son église et ses quelques maisons sont perchées sur un piton rocheux auquel on accède par une rampe sévère de cinq mauvais kilomètres.
Il a presque fallu un miracle pour qu'un trésor soit caché en ce bout de monde où les autos ne grimpent qu'à grand-peine, sans guère pouvoir se croiser en cours de route.
" Pourtant, il y a un trésor à Rennes-le-Château, un authentique trésor puisqu'il fut trouvé il y a un demi-siècle par le curé Bérenger Saunière, qui après l'avoir entamé — oh ! à peine sans doute —, le légua à sa servante-maîtresse, la jolie Marie Denarnaud, laquelle le légua à son tour à M. Noël Corbu.
Mais l'héritage de Marie Denarnaud fut incomplet puisqu'elle mourut sans avoir eu le temps de révéler la cachette.
Depuis, M. Corbu détecte, pioche, creuse, sonde, dans l'espoir de mettre au jour les pièces d'or, d'argent, les bijoux et les pierres précieuses du trésor évalué à huit milliards, et que des historiens sérieux pensent être le trésor de la France du XIIIe siècle.
Jadis, il y a sept cents ans, dit Noël Corbu, il y avait à Rennes une ville de trois mille âmes et une ceinture de remparts dont on retrouve encore des ruines.
En cherchant le trésor j'ai découvert des monnaies anciennes, des poteries, des armes et les squelettes qui équipent mon petit musée.
Selon des historiens de Carcassonne, la genèse du trésor remonterait à février 1250. A cette date la révolte des pastoureaux déclenchée dans le Nord de la France par le mystérieux « Maître de la Hongrie », battait son plein et la vague des serfs et des gueux déferlait vers le midi.
Blanche de Castille, régente de France, vint à Rennes-le-Château — que l'on appelait alors Rhedae — pour y mettre à l'abri, dans la puissante citadelle, le trésor de la France que menaçaient à la fois les pastoureaux et les sourdes cabales de la noblesse. Notez, en passant, que la citadelle de Rhedae passait pour imprenable et se situait sur la route d'Espagne, où Blanche de Castille savait pouvoir trouver refuge en cas de danger.
Elle fit déposer le trésor dans la salle souterraine du donjon. Du moins on le pense.
Certes, on s'explique mal que le trésor soit demeuré intact si longtemps, surtout durant l'année 1251 au cours de laquelle saint Louis aurait eu tant besoin de subsides que ne pouvait lui envoyer sa mère.
Bref, M. Corbu pense que ce trésor constituait une réserve où l'on ne devait puiser qu'en cas de péril urgent.
Blanche de Castille mourut en 1252 après avoir révélé le secret à saint Louis qui le confia à son fils Philippe le Hardi.
Ce dernier mourut à Perpignan sans avoir eu le temps de dire à Philippe le Bel le secret de Rhedae.
En 1645, on reconstruit Rhedae qui devient Rennes-le-Château ; l'antique forteresse, légèrement déplacée, s'érigeait à l'emplacement de l'actuelle propriété de M. Corbu.
C'est alors que commence la véritable histoire du trésor perdu et trouvé.
Trouvé d'abord au XVIIe siècle par un berger du nom d'Ignace Paris, qui ayant égaré une de ses brebis, l'entendit bêler au fond d'une crevasse où il descendit.
Mais la brebis, apeurée par l'irruption du berger, s'enfuit par une galerie.
Toujours à sa poursuite, Ignace Paris déboucha dans une crypte « remplie de squelettes et de coffres », les premiers effrayants, les seconds au contraire pleins d'attraits.
Il remplit ses poches de pièces d'or, s'enfuit épouvanté après coup, et rentra chez lui.
Sa subite fortune fut vite sue de tout le village, mais Ignace eut la maladresse de ne pas vouloir en révéler l'origine, et accusé de vol il fut tué sans avoir pu divulguer le secret de la crypte.
Y eut-il éboulement à l'entrée du souterrain ? On ne sait, mais jusqu'en 1892 il ne fut plus question du trésor dont les parents du berger ne devaient pas connaître l'emplacement.
Un événement fortuit à cette époque, fit entrer en jeu le curé Bérenger Saunière.
Il avait obtenu la cure de Rennes en 1885, et fut tout de suite adopté par la famille Denarnaud dont la fille Marie avait dix-huit ans et travaillait comme chapelière au bourg d'Espéranza.
Les Denarnaud, logés à l'étroit, ne tardèrent pas à venir habiter la cure.
En 1892, le curé Bérenger jouissait de l'estime certaine de ses paroissiens, tant par son zèle que par sa bonne humeur.
C'est alors qu'il obtint un crédit municipal de deux mille quatre cents francs pour refaire le maître-autel wisigothique et la toiture de son église.
Le maçon Babon de Couiza se mit au travail et un matin à neuf heures, il appela le curé pour lui montrer dans un des piliers de l'autel quatre ou cinq rouleaux de bois, creux et fermés à la cire.
— Je ne sais pas ce que c'est ! dit-il.
Le curé ouvrit l'un des rouleaux et extirpa un parchemin écrit, pense-t-on, en vieux français mêlé de latin, où l'on pouvait à première vue discerner des passages de l'Evangile.
— Bah, dit-il au maçon, ce sont de vieilles paperasses qui datent de la Révolution. Ça n'a aucune valeur !
Babon à midi alla déjeuner à l'auberge, mais une pensée le tracassait, si bien qu'il en fit part autour de lui. Le maire vint aux renseignements ; le curé lui montra un parchemin auquel le brave homme ne comprit goutte et l'affaire en resta là.
Pas tout à fait cependant, car Bérenger Saunière prit sur lui d'arrêter les travaux de l'église.
Voici d'après M. Corbu ce qui dut se passer ensuite :
Le curé cherche à déchiffrer les documents ; il reconnaît les versets de l'Evangile et la signature de Blanche de Castille avec son sceau royal, mais la suite demeure un rébus. Il va donc à Paris en février 1892 consulter quelques linguistes à qui par prudence il ne donne ses documents que par fragments.
Je ne puis pas révéler les sources de mon information [c'est Noël Corbu qui parle] mais puis assurer qu'il s'agissait du trésor de la Couronne de France : dix-huit millions en cinq cent mille pièces d'or, des joyaux, des objets du culte, etc.
Le curé revient à Rennes sans connaître exactement le point de la cachette, mais avec des indications précieuses et suffisantes.
Il cherche dans l'église. Rien !
Marie, pour sa part, est intriguée par une vieille dalle du cimetière portant une inscription bizarre ; c'est la pierre tombale de la comtesse Hautpoul-Blanchefort. Si le trésor était dessous ?
Le curé ferme à clef la porte du cimetière et, aidé de Marie, durant plusieurs jours, se livre à un mystérieux travail. Un soir, ils sont récompensés de leurs efforts et finissent par reconstituer le puzzle, dont les inscriptions de la pierre tombale leur avaient donné les premiers éléments.
Dès cet instant la situation de Marie Denarnaud change à la cure : elle devient la confidente, la collaboratrice.
Je crois savoir qu'il existe six entrées menant à la cachette, dont celle du donjon qui déjà en 1892 avait disparu.
Sur un des parchemins il y a des lignes comptées en toises qui partent du maître-autel. Marie et le curé mesurent avec des ficelles et trouvent un point terminal en un endroit qu'on appelle le « château », terrain vague maintenant ; ils creusent et trouvent le souterrain et la crypte au trésor où jadis le berger Paris avait abouti.
Les pièces d'or, les bijoux, les vaisselles précieuses sont là ternis par une épaisse couche de poussière, mais intacts.
Ils arrêtent un plan : le curé ira en Espagne, en Belgique, en Suisse, en Allemagne changer les pièces, et il expédiera l'argent par la poste, à Couiza au nom de Marie Denarnaud.
C'est ce qu'ils firent non sans danger et difficulté pour rapatrier les capitaux.
Quoi qu'il en soit, en 1893, le curé Saunière est riche, très riche... tellement, qu'à ses frais il commande toutes les réfections de la toiture et de l'église qu'il embellit de façon somptueuse.
Il fait réparer le presbytère, construire le mur d'enceinte du cimetière, édifier un kiosque dans un splendide jardin à rocailles et à jets d'eau.
De plus, il achète de beaux meubles, des robes de grand prix pour Marie ; il fait venir du rhum de la Jamaïque, des singes de l'Afrique, il engraisse ses canards de basse-cour avec des biscuits à la cuillère — pour qu'ils aient la chair plus fine, — élève des chiens d'agrément...
Bref, c'est la grande vie à Rennes-le-Château où l'on tient table ouverte — et quelle table ! — pour toute la gentry des alentours.
Le curé achète des terrains, des maisons, mais au nom de Marie Denarnaud, et la jolie brunette aux yeux malicieux, à la taille fine, devient une véritable châtelaine.
Quand il est en déplacement, le curé lui écrit :
« Ma petite Marinette, que deviennent nos bêtes ?
« Fais une caresse à Faust et à Pomponnet [les chiens], bonne santé aux lapins. Adieu Marie. Ton Bérenger... »
A vrai dire, d'autres belles partagent aussi le cœur du milliardaire. On a avancé les noms d'Emma Calvet, de la belle comtesse de B. et de bien d'autres !
Car cette fortune subite a tourné la tête au prêtre et l'a fait sombrer dans la mégalomanie ; il rêve de construire un château ! Mais, prudent malgré tout, il a soin de détruire les indications qui l'ont mené à la crypte ; dans le cimetière, il gratte les inscriptions de la dalle funéraire de la comtesse, et met les parchemins dans la salle aux trésors.
Le maire vient lui faire des reproches au sujet de la tombe saccagée et des richesses dont il dispose, mais le curé rit de ses craintes, lui parle de l'héritage d'un oncle d'Amérique et lui donne cinq mille francs en or.
Le maire reviendra souvent à la charge... pour le même prix !
Mgr Billard, évêque de Carcassonne, s'inquiète lui aussi du comportement de son prêtre, mais là encore, avec de l'argent, de bons vins et de la bonne chère les difficultés sont aplanies.
En 1897, Bérenger Saunière fait commencer la construction de la villa Béthania, avec les remparts et la tour qui coûteront la bagatelle d'un million-or ; pour avoir des fleurs à belle année il fait édifier une serre sur le chemin de ronde.
Le successeur de Mgr Billard, Mgr de Beauséjour, vient jouer les trouble-fête : il demande des explications à Bérenger, le convoque en Cour de Rome et finalement prononce contre lui l'interdiction.
Un nouveau curé est nommé à Rennes-le-Château, mais Saunière n'en a cure, et dans la chapelle de sa villa continue à dire sa messe qui rassemble d'ailleurs la quasi-totalité des paroissiens si bien que le nouveau venu, écœuré, prend le parti de ne plus faire le rude chemin Couiza-Rennes.
Bérenger prépare aussi un nouveau plan d'embellissement : il veut surélever la tour, construire une route jusqu'à Couiza, acheter une auto, faire l'adduction d'eau dans tout le village ; son devis se monte à huit millions-or (en 1914) soit environ huit milliards de francs légers. Cet argent, le curé l'a en espèces.
Le 5 janvier 1917, il signe des bons de commande, mais une cirrhose du foie l'emporte le 22, avant qu'il ait pu donner corps à son projet
Marie, désolée, dispose le défunt sur la terrasse, assis dans un fauteuil recouvert d'une couverture à pompons rouges et tous les villageois viennent prier et emportent chacun un pompon comme relique du saint homme.
Marie Denarnaud est désormais seule maîtresse de Rennes-le-Château car tout a été mis à son nom, mais elle finit sa vie quasi cloîtrée, ne recevant plus de visites, et il est probable qu'elle ne revint jamais à la crypte au trésor.
Voilà ce que dit Noël Corbu, troisième personnage du roman et héritier de Marie Denarnaud.
M. Corbu connut Marie à la fin de sa vie, de 1946 à 1953, tout à fait par hasard.
Avec sa femme, il prit pension chez elle et sut lui inspirer confiance et amitié.
— Ne vous faites pas de mauvais sang, monsieur Corbu, lui dit-elle un jour. Vous aurez plus d'argent que vous ne pourrez en dépenser !
— D'où le sortirez-vous ? demanda Noël.
— Ah ça... je le dirai quand je mourrai !
Le 18 janvier 1953, elle tomba malade, sombra dans l'inconscience et mourut en emportant son secret.
Voilà donc de nouveau le trésor de Blanche de Castille perdu et bien perdu cette fois, semble-t-il !
Mais en fait, rien ne prouve que ce trésor soit celui de la mère de saint Louis. Certains avancent qu'il s'agirait du trésor d'Alaric dont la capitale était Rennes-le-Château ; d'autres, et c'est plus vraisemblable, penchent pour le trésor des Cathares en tenant compte du fait que Rennes était leur deuxième citadelle après Montségur.
Quoi qu'il en soit, le trésor a existé, et il existe certainement encore, comme semble le suggérer cette lettre figurant dans les archives de M. Corbu et écrite par un de ses amis au curé :
« Tu ne peux rien dire publiquement, mais confesse-toi, tu seras absous car tu n'as rien à te reprocher. »
Hélas ! Bérenger Saunière ne voulut jamais se confesser au sujet du trésor, sinon à sa maîtresse, Marie Denarnaud.
Pourtant, le secret n'est pas impénétrable.
Un habitant de Rennes-le-Château qui en sait peut-être long a dit un jour à un membre du Club des Chercheurs de Trésors :
— Le secret du curé aux milliards est au fond d'une tombe, il s'agit seulement de trouver laquelle...
Un jour donc, les milliards cachés par le vieux curé seront Peut-être trouvés par le fossoyeur, et ce sera tant pis pour la petite cité perchée sur son piton rocheux : elle perdra le plus clair de son mystère... ou le plus sombre, si l'on préfère !"
Mr Fagioli a réussi à retrouver le premier livre de Robert Charroux aux Editions Fayard de 1962, il a retrouvé par la suite une réédition intitulé " Trésors du Monde, Trésors de France, Trésors de Paris, enterrés, emmurés, englouties," chez Fayard en 1972.
On a là une version sur l'histoire de Rennes-le-Château publié en 1962. On parle qu'il y aurait six entrées qui mèneraient à la cachette dont celle du Donjon. Apparemment cela semble très intéressant si on regarde le croquis fait par Mr Fagioli sur l'emplacement d'une crypte dans l'entrée de l'église avec ses départs de souterrains. Nous avons bien six entrées possibles !
http://albert-fagioli.blogg.org/themes-rennes_le_château___la_fin_d_un_mythe_-219837-offset-10.html
On parle également d'un parchemin sur lequel il y a des lignes comptées en toises partant du maître d'autel. Encore une autre coïncidence concernant des souterrains mais apparemment d'après Fagioli ils ne partent pas du maître d'autel mais de l'entrée de l'église.
Si Mr Fagioli avait écouté toutes les conlusions des chercheurs d'hier à aujourd'hui il aurait placé le croquis de la crypte avec ses souterrains sous le maître d'autel de l'église, mais il n'en fût pas le cas, en novembre 2008.
http://albert-fagioli.blogg.org/themes-rennes_le_château___la_fin_d_un_mythe_-219837-offset-15.html
Encore une chose intéressante : " Dont celle du Donjon qui déjà en 1892 avait disparu." Lesquels de ces souterrains conduisaient au Donjon, A, B, C, D, E ? Où était le Donjon ? Le clocher ! L'ossuaire ! La Villa Béthania ! La tombe des Hautpoul ! Où ... !
Imaginer Rennes-le-Château il y a environ 1000 ans à 1500 ans. Y'avait-il un Donjon ? Y' avait-il des caves ou cryptes ? Y'avait-il des souterrains ? Y'avait-il des remparts, voir des doubles remparts ?
Bizarre qu'aujourd'hui on a retrouvé aucune crypte et aucun souterrain à Rennes-le-Château !!!