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Le Républicain Lorrain du dimanche 30 mai 2010, " Enquête sur le passé des chevaliers teutoniques ". (Photo DR) (Olivier Simon)
" Patrimoine pays de sarrebourg "
Deux passionnés d’histoire affirment avoir découvert un château teutonique inconnu près de Sarrebourg, avec un réseau de tunnels et une crypte secrète. Des photos satellites jettent le trouble sur leurs révélations.
Le Pays de Sarrebourg se retrouve plongé dans une curieuse chasse au trésor depuis quelques semaines.
En effet, après la découverte fortuite d’un trou de quatre mètres de diamètre dans un champ, mi-mars, à Langatte, le passé remonte à la surface au point d’intéresser bon nombre de passionnés d’histoire et chercheurs amateurs.
Entre légendes locales, enquêtes de sourciers et vestiges bien réels, les théories et les interprétations livrées au fil des révélations laissent à penser qu’un formidable trésor archéologique dort peut-être sous terre.
Certains en sont convaincus, d’autres observent en ricanant. Reste que les éléments troublants s’accumulent au point d’intriguer d’éminents spécialistes, avec toute la retenue que ce genre de travaux impose.
Dernier acteur en date, Albert Fagioli, chercheur de trésors mosellan, auteur d’un essai sur Le Testament du duc d’Enghien.
Il s’est promené dans les champs avec son dowser (baguette de sourcier) pour faire parler la terre. Ce même homme est persuadé que le trésor des Condé repose à Marthille, dans le Saulnois.
Pour l’histoire qui nous préoccupe, les observations d’Albert Fagioli rejoignent point pour point celles de Claude Streiff, propriétaire de la ferme du Foundenhof, qui s’est, quant à lui, basé sur son pendule et le décryptage d’un blason placé au-dessus de la porte d’entrée de sa maison, une ancienne commanderie de l’Ordre des chevaliers teutoniques.
Les deux hommes sont certains qu’il existe au moins quatre tunnels enfouis à une dizaine de mètres sous terre, dont le point de départ se situe au niveau d’une ancienne tour de château, un édifice mentionné nul part dans les archives mais, dont ils auraient retrouvé la trace sur une photo satellite prise durant la canicule de 2003 : on y voit effectivement un grand rectangle d’une centaine de mètres de longueur et au moins un cercle de vingt-cinq mètres de diamètres. « Ces fondations en grès rose ont gardé l’humidité », assure Albert Fagioli.
Par vibration, il estime la hauteur des tunnels à deux mètres pour un mètre de large. Ils conduiraient vers d’anciennes possessions, en particulier l’ancien couvent de Rinting, à Bébing, où l’on vient de découvrir dans l’ancienne chapelle des symboles de l’Ordre hospitalier (sans doute des Templiers), et des cavités secrètes. En direction de la ferme du Foundenhof, à Haut-Clocher, l’un des tunnels mènerait à une crypte qui ferait 16 m de long pour 4 m de large.
Un trou maçonné de pierres, déterré il y a trente ans par Claude Streiff serait l’un des accès. L’homme a passé des années à étudier le blason teutonique pour réussir à guider ses recherches.
Il n’a jamais douté se trouver face à une carte cryptée. « J’ai trouvé une pièce d’époque, que j’ai fait analyser : elle est à 76 % en or et le reste est un alliage avec du cuivre. », affirme-t-il, sans tout dévoiler de ce qu’il aurait pu trouver lorsqu’il a exploré le trou. Mardi dernier, les maires de Haut-Clocher et Langatte étaient sur place à l’invitation d’Albert Fagioli. Francis Beck (Haut-Clocher) s’est montré intrigué. Bernard Simon (Langatte) s’est dit « très étonné ».
Une équipe du BRGM s’est également retrouvée au même endroit, par coïncidence (ayant rendez-vous en mairie de Langatte), et a effectué de sommaires relevés.
Rien ne permet de contredire les affirmations de MM. Streiff et Fagioli. Rien ne les confirme non plus.
Il existe des techniques d’analyse des sols qui permettraient de confirmer ou non la présence de ces souterrains, à condition de trouver un budget de l’ordre de 10 000 €.
Ou alors, il faudra creuser.